Un des moyens de se prémunir contre
la fraude existent à un coût relativement peu élevé (50 euros par an pour
le certificat et, 360€ pour le contrat de télétransmission) et qui permet la
sécurisation des paiements électroniques et, compatible avec la norme "EBIC-TS" (TS pour Transport et
Signature). Dans ce cas, aucun ordre ne peut être traité par la banque, si le
fichier arrive sans la signature électronique des personnes habilitées, la
signature pouvant être simple ou double, au choix de l'entreprise.
Sur le principe, une signature électronique dite
"simple" , expose
l’entreprise au risque de « malhonnêteté
» d’une personne, alors que deux signatures protègent beaucoup plus
efficacement l’entreprise. Pour la signature électronique dite "double" , aucun ordre ne sera exécuté, s’il
n’y a pas deux signatures. Mais là e et ce afin de sécuriser encore un peu
plus, nous pouvons y ajouter la notion de collège ainsi que celle du plafond
autorisé selon la nature de l'opération.
Pour l’explication, voici un exemple concret :
Soit l’entreprise "SURAND et Frères" qui émet des
prélèvements et des virements "intra-européen" ou
"internationaux" dans lesquels peuvent signer les personnes
habilitées suivantes :
Voici un relevé des compétences de signature mis en place par le commissaire
aux comptes
- Pierre SURAND, PDG, pour
tous types d’opérations sans limitation de montant,
- Jean SURAND, DG, pour
tous types d’opérations avec une limite à 120 K€,
- Dominique UNTEL,
Directeur Financier, pour tous types d’opérations avec une limite à 100 K€,
- Gisèle DUPOND, Adjointe
du Directeur Financier, pour tous types d’opérations avec un limite à 80
K€,
- Isabelle DURAND,
Comptabilité Fournisseurs, uniquement pour des ordres de virements,
- Géraldine DULAC,
Comptabilité Clients, uniquement pour des prélèvements émis sur clients.
Pour l’explication et l'exploitation au quotidien, nous allons créer deux
"Collèges A et B" , comme
suit :
- Dans le "collège A" nous aurons,
Pierre et Jean SURAND, Dominique UNTEL et Gisèle DUPOND.
- Dans le "collège B"
nous aurons, Isabelle DURAND pour la signature en premier rang uniquement
sur les paiements fournisseurs et Géraldine DULAC pour la signature en
premier rang uniquement sur les encaissements
L'intérêt de la création de deux collèges permet
de distinguer la personne autorisée par toute nature de flux, de celle qui est
restreinte à une nature d'opérations (ex: prélèvement, virement, etc.). De
même, la création des deux collèges permet de distinguer la notion
d'autorisation d'envoi d'un ordre et celle de l'exécution de celui-ci, selon les
droits ouverts lors de la création du profil de la personne.
La norme "EBICS-TS"
permet de restreindre la signature à certaines
natures de flux, ainsi Géraldine DULAC ne pourra signer et n’envoyer que des
prélèvements . Pour Gisèle DUPONT, elle sera habilitée à signer pour sa part,
en premier rang, toute nature de flux.
Dans le cas d'une signature double avec notion de collége , le même
ordre ne pourra-être exécuté, si les deux signataires sont dans le même collège.
- Étant entendu que seul
une signature du "collège A" provoquera l’exécution de l’ordre
auprès de la banque de l’entreprise et bien entendu dans la limite fixée
pour le montant autorisé si tel est le cas. Dans le cas de signature limité , il est
impératif que l’un des quatre signataires bénéficie d'un
plafond illimité sinon l’opération ne serait jamais traitée.
- En ce qui concerne les
personnes du "collège B" , le montant de leur droit à signature
peut également être restreint par nature de flux.
Comme vous pouvez le constater, l’entreprise dans
le cas cité est ainsi prémunie en théorie contre deux types de risques :
- Risque de fraude
externe --> Aucun ordre ne sera exécuté par la banque s’il n’est
pas revêtu des bonnes signatures électronique (je rappelle que la
signature faite avec un Certificat d’identité Numérique ne peut être ni
altéré ni modifié)
- Risque de fraude interne
--> Par accord entre deux personnes limité car il faudrait une
entente entre deux personnes du collège A et B pour pouvoir le faire
Bien sur le système génère un certain nombre de contrainte organisationnelle
mais face à une fraude de petits inconvénients valent bien une sécurisation des
échanges électroniques.
Patrick LOUVET
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