Merci à Alain CLOCHE, Vigie Voltaire pour sa contribution
L'informatisation devait servir à améliorer l'efficacité et à réduire le stress des utilisateurs. Or nous avons tous pâti de logiciels trop rigides qui l'augmentent. M. X, comptable depuis dix ans, a vécu deux évolutions des systèmes de gestion. Lorsque nous évoquons avec lui ces évolutions, il sourit et nous dit : « Ces changements me font sourire... malgré les centaines de milliers d'euros investis, le système n'est toujours pas au point... » Une attitude que son manager assimile à de la résistance au changement. De son côté, M. X se plaint que son manager ne voit pas la réalité de son travail et montre un tableau Excel de sa conception grâce auquel il évite de la double saisie et économise 4 heures par semaine... Le tableau Excel de M. X est du travail caché, c'est-à-dire un travail qui ne lui est pas demandé mais qu'il réalise néanmoins pour réussir à produire le travail prescrit.
Qui n'a jamais rencontré de situation analogue ? Par définition, le travail caché échappe au champ de vision du manager. En imposant une manière de travailler sans prendre en compte l'activité réelle des utilisateurs, l'entreprise prend de gros risques. Elle se prive de la possibilité de détecter le dysfonctionnement comme de capitaliser sur la solution existante. La contribution de l'utilisateur n'est pas reconnue et son attitude est jugée négative. Deux notions voisines du « travail caché » sont celles du « travail empêché » et de « l'injonction paradoxale » (...)
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